Vietnam - Les efforts pour fournir de l’eau potable aux minorités ethniques se poursuivent dans le delta du Mékong, avec plus de 5 000 personnes raccordées en 2024.
L’objectif du projet est de garantir l’accès à l’eau potable à tous les habitant.e.s des villages du district de Tra Cù d’ici 2028. Ce district, l’un des plus reculés du delta du Mékong, abrite un pourcentage élevé de minorités ethniques qui bénéficient peu des progrès économiques du pays. Les familles vivent loin des centres des villages et, sans soutien extérieur, elles n’auraient pas accès aux programmes de développement des communes.
Nouvelle Planète collabore avec les autorités locales pour étendre les conduites d’eau et y connecter ces populations éloignées. En 2024, près de 100 kilomètres supplémentaires de conduite ont été mis en place, permettant de relier 4 400 personnes supplémentaires à l’eau potable. De plus, 1 500 personnes supplémentaires pourront désormais se raccorder au réseau dès qu’elles le souhaiteront. Grâce à ces efforts, le taux de familles bénéficiant d’eau potable atteint presque 100% dans les villages concernés. Les autorités locales sont très satisfaites de ces résultats.
Elles ont même obtenu des soutiens supplémentaires de l’État central. Ainsi, en 2024, deux stations de pompage du district ont été modernisées, avec l’installation de pompes plus puissantes.
Des bénéfices sanitaires et économiques
Le chef de l’un de ces 11 villages soutenus en 2024 et situés dans les communes de Dinh An et Tan Hiep, se réjouit des résultats : « L’an dernier, 53% des habitant.e.s ont souffert de maladies liées à l’eau et à une mauvaise hygiène. Aujourd’hui, grâce à ce projet, tout le monde est en meilleure santé. Nous en sommes très reconnaissants. » Les familles bénéficiaires soulignent également les économies réalisées grâce à l’accès à l’eau potable : « Bien que nous ayons payé 400 000 dongs pour le raccordement et le compteur, nous sommes gagnants, car nous n’avons plus besoin d’acheter des bouteilles d’eau, ni de payer l’électricité pour pomper l’eau de notre puits. » En fin de compte, les familles des minorités ethniques, considérées comme très pauvres, bénéficient des mêmes services que les autres habitant.e.s. Elles ne sont plus marginalisées. Comme le souligne un habitant : « Cela n’a pas de prix ».
Philippe Randin