Cartographie de notre stratégie d'intervention.

Madagascar - La stratégie d’intervention est la charpente de nos actions dans chaque pays. Une évaluation régulière est nécessaire.

Les besoins de la population en milieu rural à Madagascar sont intarissables. Les statistiques sont sans appel : depuis près de soixante ans, l’île n’a cessé de s’appauvrir et rien ne semble pouvoir inverser cette tendance. Le revenu par habitant est inférieur d’un tiers à ce qu’il était au moment de l’indépendance en 1 960 alors que, dans le même temps, il a été multiplié par trois dans les pays d’Afrique subsaharienne, dont les performances sont pourtant loin d’être mirobolantes ! Ce premier constat permet d’attester que notre présence est toujours et quelque part malheureusement nécessaire à Madagascar.

Une transition nécessaire

Depuis une dizaine d’années, nos actions se sont focalisées sur les communes d’Ambano, d’Andriambilany, d’Analavory et d’Ankaranana. Des articles de journal ont relaté les projets qu’on y a réalisés avec la population locale : adductions d’eau, écoles, irrigations agricoles et quelques rares centres de santé.

Il est désormais temps de tourner cette page, sans l’oublier bien entendu. Nous voulons permettre à d’autres communes de collaborer avec nous. Le but de cette adaptation est d’éviter de prendre racine et de générer des inégalités trop notoires entre les communes, sans évoquer le risque de créer des comportements d’assistanat sur le long terme. Notre présence momentanée a pour objectif d’insuffler une dynamique de développement qui se maintienne par la suite par elle-même.

Une sélection minutieuse

L’ajustement de la stratégie ne s’opère pas du jour au lendemain. C’est un processus qui s’anticipe et qui a pris plus d’une année à notre équipe de coordination. Entre les études de terrain, les rencontres avec les autorités et la compilation des informations, ses membres n’ont pas chômé. Le croisement de toutes ces données récoltées a permis d’effectuer le choix le plus objectif possible. Désormais, les communes d’Ambatomanjaka et d’Ampary dans la région d’Itasy et d’Ambohidranandriana et d’Ambatomena dans la région d’Antsirabé seront concernées. Le dynamisme des populations locales ainsi que celui des autorités sont prometteurs. Un nouveau chapitre s’ouvre !

Xavier Mühlethaler