Le monde semble tourner de plus en plus vite. Une innovation en chasse une autre à un rythme effréné. Il est difficile de garder encore une vue d’ensemble. Cette accélération semble généralisée et se résume sous le nom générique de «mondialisation».
Nous oublions régulièrement que cette «normalité» est bien loin des réalités d’un grand nombre d’habitants de notre planète, pour ne pas dire de la majorité. Fort heureusement, car les conséquences environnementales de ces activités sont néfastes et n’aident pas à l’atténuation du changement climatique. D’autre part, les laissés-pour-compte ne bénéficient que très sporadiquement des retombées positives de ces découvertes. Il s’agit d’une équation complexe à résoudre. Pendant ce temps, les inégalités s’accentuent au sein et entre les sociétés, entre les nantis et les autres.
C’est pour cette raison que l’ONU accompagne les Objectifs du Développement Durable 2030 de la notion de «Leave no one behind», traduit en français par «Ne laisser personne pour compte». Derrière cette logique, il s’agit de veiller à ce que les progrès puissent bénéficier à chacun afin d’éliminer la pauvreté sous toutes ses formes. Il faut éviter à tout prix que des personnes ne décrochent complètement.
C’est une nécessité pour viser un monde plus équitable et sans discrimination, qui sera par essence moins violent, au sens large du terme. L’objectif est que tout être humain puisse vivre dignement là où il est né. C’est ambitieux et peut-être utopiste, mais nécessaire vu les défis auxquels nous allons devoir faire face dans les décennies à venir.
Cette notion de «ne laisser personne pour compte» est un principe de base de Nouvelle Planète. Il se matérialise par deux aspects principaux:
- premièrement dans le choix des régions d’intervention: le milieu rural, enclavé, où les habitants ne bénéficient que rarement de soutien;
- deuxièmement dans la sélection des bénéficiaires qui font systématiquement partie des couches les plus défavorisées, comme par exemple les minorités ethniques.
En intervenant sur demande des populations locales, celles-ci définissent les priorités pour sortir de la pauvreté. Elles peuvent alors lancer une nouvelle dynamique. C’est un travail de pionnier pour Nouvelle Planète, afin que les bénéficiaires puissent (re)trouver leurs capacités, agir selon leur propre volonté et découvrir leur chemin vers l’autonomie.
Nous vous remercions pour votre précieux soutien qui nous permet de viser un monde plus équitable et plus juste.
Xavier Mühlethaler
